CRITIQUE// « De poussière et de sang », un livre de Marcus Malte

Le vieux narrateur relate ses années d’apprentissage, extraordinaires et éprouvantes, du temps où on l’appelait « Mosquito ».

Fils de gouverneur kidnappé par une bande de hors-la-loi, il a chevauché, d’abord en retrait puis au côté de ces derniers, et tenté de trouver sa voie, d’aimer dans un monde impitoyable où les cœurs semblaient secs comme cette terre.

Aucune autre alternative possible que tuer ou être tué ?

Pourtant, de la belle et d’abord intouchable Paloma aux pires bandits, tous les personnages sont à l’image de la vie qu’ils traversent : pas seulement bons ou mauvais, ils se révèlent, en de rares et précieux moments, bouleversants d’humanité : « Nous venons de nulle part et nous y retournons, et seul compte le chemin entre les deux. »

Un chemin à faire et refaire encore, comme nous y invitent le sous-titre et les derniers mots de ce très grand livre : Que renaissent les légendes.

Nicolas Pechmezac