CINEMA// Financer la restauration de films sera bientôt possible

Le Groupe Ymagis, spécialiste européen des technologies numériques pour l’industrie du cinéma, vient d’annoncer le lancement, le 8 juin prochain, de la première plateforme de financement participatif pour la restauration des films de patrimoine. Baptisée Celluloid Angels, elle permettra au public de participer à une expérience unique pour favoriser, de façon concrète, la sauvegarde du patrimoine cinématographique mondial.

Internet sauveur du 7ème art ?

Destinée aux amoureux du cinéma, cette plateforme a pour objectif de venir en aide aux films de patrimoine pour leur redonner une nouvelle vie à l’ère numérique. Sans restauration, les films fixés sur pellicule sont voués à s’altérer au fil des années et à devenir inexploitables. Le support 35 mm ayant été délaissé, les salles de cinéma susceptibles de projeter des films fixés sur pellicule son également de plus en plus rares. Par le biais de Celluloid Angels, Ymagis envisage de faire renaître tous ces films en numérique. Pionnière dans le « crowdfunding augmenté », sa formule vise à dépasser les frontières jusqu’ici imposées par les spécificités du cinéma, afin de créer une communauté de cinéphiles réunie dans un seul but : sauver de façon concrète le patrimoine cinématographique. Tout au long du travail effectué sur le film, la communauté participative pourra suivre le projet en ligne et discuter avec des experts par l’intermédiaire de forums privés. La visite des ateliers impliqués dans la restauration des films, l’accès à des projections ou des soirées privées, des rencontres avec des professionnels et des membres de la communauté seront ainsi proposés aux contributeurs.

Des dizaines de projets annoncés

Les Tontons flingueurs de Georges Lautner, L’Empire des sens de Nagisa Oshima, Le Grand Bleu de Luc Besson, La Folie des grandeurs de Gérard Oury  mais aussi Yoshiwara de Max Ophüls ou L’Homme du jour de Julien Duvivier… plus de 15 films seront proposés dès le lancement du site. L’objectif est de contribuer à la restauration de 15 à 20 films en 2016.