CRITIQUE// Bienvenue au Maxi Monster Music Show

MaximonsterPlus proches de la famille Adams que des créatures proprettes de Disney, les sept énergumènes qui peuplent actuellement la scène de l’Alhambra nous réjouissent totalement. Entre concert rock, cabaret de la Belle époque et foire aux monstres, le Maxi Monster Music Show parvient avec brio à nous planger dans un autre temps, sans jamais abuser d’artifices superflus : un petit rideau rouge, quelques accessoires et des costumes taillés sur mesure pour leur corps trop moches, trop petits ou amputés… « Welcome, anywhere you come from ». La femme tronc, l’homme fort le plus petit du monde, l’être aux deux visages… nous voilà spectateurs de ce petit monde hors-normes où il fait bon, pour une fois, d’être différents. Mise en scène par Juliette, cette jolie fantaisie musicale où le rire côtoie les bas instincts de l’homme au son d’un ukulélé ou d’un mélodica, est une véritable bouffée d’air par ces temps politiquement corrects. Certains trouveront peut-être qu’il manque quelques touches d’émotion ici ou là, mais qu’importe, la femme à barbe – parfaite en maître(sse) de cérémonie – nous emporte avec elle au pays des estropiés fantasques… et on la suit, jusqu’au bout de la nuit.

B.P.

 

A l’Alhambra jusqu’au 28 septembre puis en tournée (toutes les dates sur www.lemaximonstermusicshow.com)