CRITIQUE// « Les corrections », un livre de Jonathan Franzen

Les corrections,
Jonathan Franzen
Editions Points

Alfred, le père, intransigeant, conservateur et sévère, souffre depuis quelques temps de Parkinson et vit prostré dans son fauteuil. Il peine à cacher ses tremblements et ses incontinences à ses proches. Enid, sa femme, obsédée par la réussite sociale, refuse d’accepter la lente déchéance de son mari et tente désespérément de réunir leurs trois enfants pour un dernier Noël dans leur maison de Saint-Jude : Gary, le modèle type de l’homme qui a réussi, Chip, qui accumule les difficultés depuis qu’il a perdu son poste d’enseignant universitaire en succombant aux avances d’une étudiante et Denise, qui travaille d’arrache-pied mais ne parvient pas à trouver de sérénité affective…

Cette famille est confrontée à une étape douloureuse – la maladie du père – mais chacun est aux prises avec ses propres soucis, névroses et incohérences.

Comme dans Freedom, Franzen nous plonge dans une fresque familiale avec pour toile de fond les Etats unis et les misères de sa société. Alors pourquoi, là où chaque détail nous réjouissait dans son précédent roman, nous avons eu tant de peine à venir au bout des 700 pages des Corrections ? Ici, les personnages nous agacent avec leurs petits malheurs, chacun est plus égocentrique que l’autre et aucun ne parvient à s’ouvrir réellement. Trop de détails sur une trop courte période, et parfois des descriptions franchement indigestes. Si Freedom nous subjuguait, ces Corrections nous ennuient…

Céline Letartre


 Retrouvez d’autres lectures de Céline sur www.enlivrezvous.fr