CRITIQUE// « Cyclo », le nouvel album de Zazie qui tourne… à vide

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Cyclo,
1 CD Mercury

Son précédent projet sorti fin 2010 comportait 7 CD et pas moins de 49 chansons (!). Le concept était ambitieux et prometteur mais le résultat décevant. L’ensemble laissait l’auditeur perplexe, sans doute agacé de s’être fait servir tous les fonds de tiroir de la chanteuse. Zazie est maline et sait parfaitement recycler ses chansons mais à force de courir après les fausses bonnes idées marketing, il semble qu’elle n’ait plus grand chose à nous dire et que cette production à la chaîne atteigne ses limites.

Dans ce Cyclo-là, la chanteuse campe toujours les mêmes postures (défense des homosexuels, des libertés…), assène des leçons de morale à peine camouflées et nous, on cherche en vain la sincérité. Chanson après chanson, malgré quelques bonnes idées et un album volontairement assez sombre, elle se laisse encore trop souvent gagner par la rime facile, les grosses ficelles et le jeu de mot qui fait plouf. Plus encore que les textes, ce sont les musiques, froides, désincarnées, transparentes qui déçoivent (on sauvera quand même la jolie parenthèse Temps plus vieux). Des arrangements épurés, d’accord, mais on aurait aimé un peu plus de chair, quelques mélodies à retenir, des instruments auxquels se raccrocher, qui nous racontent des histoires… Hélas, le disque passe et rien ne reste, ni dans les oreilles, ni dans le coeur.

B.P.

2 Replies to “CRITIQUE// « Cyclo », le nouvel album de Zazie qui tourne… à vide”

  1. Zazie, grande admiratrice de Gainsbourg, a encore beaucoup de chemin à faire pour que ses jeux de mots atteignent la même subtilité. Et malheureusement, une fois de plus, ses chansons sont de l’ersatz de bonne conscience en clichés…Bon mais je ne suis pas non plus allée jusqu’au bout de l’album…

  2. Oui c’est vrai, daccord pour tout!
    elle avait dailleurs écrit une chanson sur gainsbourg, « je t’aime mais » qui disait:
    « les gars comme toi
    J’en connais pas
    Des mecs plus ultras
    Dire que tu bois de l’eau de là
    Pendant qu’ici bas
    J’me Gainsbarre en fumée »

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